« L’AFRIQUE DOIT NOURRIR L’AFRIQUE »

Pour que « l’Afrique nourrisse les Africains », elle doit diversifier ses cultures, transformer les produits localement et nouer des accords régionaux, a déclaré le ministre ivoirien de l’Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani, venu à Paris au Salon de l’agriculture la semaine dernière. « La crise en Ukraine nous a poussés à réfléchir sur notre souveraineté alimentaire. Notre économie de base, c’est notre agriculture : elle représente 22 % du PIB du pays. Nous sommes premiers producteurs de cacao, de noix de cajou, de noix de cola, mais ce ne sont pas des produits que nous consommons, d’où notre politique pour développer la production vivrière et maraîchère. Et nous concentrer sur l’igname, sur le manioc, sur le maïs. Et si des pays voisins ont des difficultés à produire, à cause des incidents climatiques ou du manque de pluie, notre surplus peut y être acheminé. » La Banque africaine de développement a annoncé un financement de 10 milliards de dollars pour que l’Afrique devienne son principal fournisseur de denrées alimentaires. « En Côte d’Ivoire, ces fonds ne serviront pas à financer des produits de rente, mais les cultures vivrières. »