//DES CELLULES DU CAMP-EST AUX RUES DE LA CAPITALE

2023-03-18T07:00:00.0000000Z

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Les Nouvelles Caledoniennes

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DOSSIER

Souvent, la sortie de prison n’est pas la fin de la galère, mais le début d’une autre. Ludovic Fels, le directeur de la Rapsa, rappelle qu’il y avait « 600 SDF dans les rues de Nouméa il y a trois ans. On en est aujourd’hui à 800. » Selon lui, de nombreux détenus, en sortant de prison, s’inscrivent à Macadam en tant que sans domicile fixe. « On a affaire à une jeunesse délinquante qui ne peut plus rentrer dans sa tribu ou dans son village et à laquelle on n’apporte pas concrètement d’aide. Elle préfère rester ici, à Nouméa, faire des larcins et être SDF dans les rues de Nouméa », se désole-t-il. « 98 % de ces SDF sont d’origine kanak. Ils appartiennent à un clan. Ils ont forcément des terres. Qu’est-ce qui fait qu’ils préfèrent être déracinés en ville ? La responsabilité incombe à beaucoup de personnes, mais certains élus nous ont même dit “c’est vous qui créez le besoin ! Si vous n’étiez pas là, il y aurait moins de détenus et de SDF” », affirme le directeur, dépité.

fr-nc