Bondissante

Jaguar F-type

En plein coeur des Swinging Sixties naissait une légende automobile, la Jaguar E-type. Enzo Ferrari lui-même a avoué qu’il considérait que c’était la plus belle voiture jamais construite. Comme George Harrison, Johnny Halliday, la princesse Grace de Monaco, Charlton Heston, Frank Sinatra, Steve Mcqueen ou Keith Richards, toutes les stars en ont possédé une. Sauf James Bond. Après trois générations, elle est remplacée en 1975 par le modèle XJ-S qui partage la plateforme de la berline XJ et, à partir de 1996, c’est la série des Jaguar XK qui est chargée d’occuper le segment des coupés sportifs de grand tourisme. Jusqu’à l’apparition des F-type en 2013. Une fière héritière La F-type présentée dans ces lignes est la phase 3 de son évolution. Elle est pourvue du V8 surcompressé de 5,0 L établi pour toute la gamme 2022 – couplé à une boîte de vitesses automatique à 8 rapports. Trois modes de conduite sont proposés : sport, dynamique et chaussée glissante. Les freins surdimensionnés, indépendants sur chacune des roues, et l’amortissement Adaptive Dynamics ne sont pas de trop pour contrôler la puissance de 450 ch du moteur qui délivre un couple maximal de 580 Nm entre 2 500 et 5 000 tr/min. Notre exemplaire est livré avec sa finition Limited Edition R-dynamic qui dispose du Black Pack extérieur. La teinte Santorini Black recouvre chaque élément de la carrosserie pour un effet « total look » qui s’étend des monogrammes jusqu’aux jantes à 5 branches doubles de 20’’ Gloss Black. Sa calandre majestueuse, son capot équipé d’ouïes d’aération, ses écopes de ventilation et ses feux de circulation diurnes à LED en forme de J étirés comme des crocs, procurent à la face avant un mélange de grâce et de brutalité. De profil, les branchies latérales qui intègrent le logo du Jaguar bondissant, les poignés de porte affleurantes et le méplat des ailes arrière qui favorise l’appui de l’air, propulsent visuellement la silhouette vers l’avant, comme un carreau d’arbalète dans son rail de tir. Cette allure est renforcée par la ligne de toit qui vient mourir sur la saillie du hayon, elle-même soulignée par le dessin effilé des feux arrière qui poursuivent son trait jusqu’au passage de roues. Rajoutons l’invitation à la prédation que constituent les quatre sorties d’échappement sport modulables, et on aura compris que la nouvelle F-type demeure un vrai fauve. Comme un carrosse L’édition limitée R-dynamic offre un intérieur en cuir étendu Mars Red, avec sièges Performance en cuir Windsor Mars Red assortis, entièrement réglables et munis du logo Jaguar en relief sur les appuie-têtes. L’ergonomie des commandes de la console centrale est inspirée de celle des avions de chasse pour une simplicité optimale. L’écran Touch Pro de 10” et le tableau de bord virtuel concentrent toute la technologie connectée du véhicule : navigation grâce à des cartes 3D, compatibilité Apple Carplay ou Android Auto, appels mains libres, application Jaguar Remote… Les assistances de sécurité et d’aide à la conduite incluent le freinage d’urgence autonome, les détecteurs d’obstacles, la caméra de recul, les radars avant et arrière, la lecture des panneaux de signalisation, le maintien dans la file, etc. Les équipements de série et d’option que l’on retrouve sur le modèle de cet article sont notamment : la climatisation automatique bi-zone, le Park Assist, l’alarme volumétrique, le système audio Meridian, le toit panoramique, le hayon électrique… Mais assez parlé ! Rien ne vaut une pression sur le démarreur et les premiers kilomètres qui défilent sous les roues d’un essai routier. Hâtons-nous. Car il se dit du côté de la firme de Coventry que cette F-type R-dynamic pourrait bien devenir