Étincelante

Renault R5 Diamant

2022-11-26T08:00:00.0000000Z

2022-11-26T08:00:00.0000000Z

Les Nouvelles Caledoniennes

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ÉLECTROMOBILITÉ

Depuis 1996 et le jubilé de la 4 CV, les jubilés s’enchaînent comme on feuillette le bulletin d’un major de promotion : Frégate, Dauphine, Caravelle, R4, R8, R16, R12, R15 et R17… En 2022, on attendait donc avec impatience de fêter les 50 ans de la R5, qui fut la voiture la plus vendue en France pendant la première décennie de son existence. Pour l’occasion, Renault a fait appel à Pierre Gonalons, architecte d’intérieur reconnu parmi les 100 meilleurs créateurs actuels par la publication Architectural Digest, pour offrir sa vision pop et minimaliste de la « Supercar » (son surnom dans le dessin animé qui accompagne son lancement en 1972). Habitué des réalisations qui font la part belle aux matériaux traditionnels et à l’excellence du savoir-faire artisanal français, le designer nous livre une version 100 % électrique très « girly » parée de finitions luxueuses et audacieuses. L’épure domine Les appendices historiques qui affleurent habituellement de la carrosserie sont traités de façon proéminente dans une démarche d’épuration : les pare-chocs et les bas de caisse n’ont plus aucune aspérité, les rétroviseurs ronds sont simplifiés au maximum. La calandre et les grilles d’aération fictives du montant C sont sobrement ajourées avec des percements de forme carrée très espacés les uns des autres, les jantes bi-tons sont lissées. La teinte extérieure fixée en trois couches de pigments dorés sur une base rose est recouverte d’un vernis givré qui lui procure des reflets dorés au soleil et une nuance plus bleue dans les ombres. Les phares sont descellés de la face avant, ils sont facettés comme des diamants et sertis du même matériau velouté que les rétroviseurs, pare-chocs et bas de caisse. L’emploi du doré se poursuit avec un revêtement brillant dans les poignées en laiton réinterprétées en cabochons extrudés, dans les soleils des centres de roue larges, hérités de la version Alpine, et dans les insignes de marque qui lient l’identité du designer à celle du constructeur, présents sur le capot, le hayon et le volant. Le fonctionnel demeure L’intérieur fait la part belle aux inspirations de décoration mobilière. Le volant - avec sa forme en « bretzel » très originale mais fonctionnelle - et le vide-poches sont fabriqués par Minéral Expertise, avec un marbre français recyclé, le « Grand Antique d’aubert ». Le tissu des fauteuils est produit par l’éditeur de textiles Métaphores, tandis que le tissu en crin de cheval gainant le tableau de bord est fabriqué par la société centenaire Le Crin. Le tapis de sol en laine mohair est fabriqué par Pinton, une des dernières manufactures de tapisserie d’art française. La dorure des ornements de la voiture, comme du monogramme sur le capot, est réalisée par l’atelier Bertin-aubert de Paris. La R5 Diamant 100% électrique intègre un lecteur d’empreinte digitale qui déverrouille les portes. Elle est équipée d’un levier de vitesse à trois positions séquentielles (marche avant, neutre et marche arrière). Trois compteurs ronds à l’affichage digital célébrant l’horlogerie affichent les informations essentielles : vitesse, charge et heure. Quant à la navigation et l’infodivertissement, tout peut être facilement fourni par le smartphone du propriétaire qui trouve sa place dans un emplacement dédié au milieu de la planche de bord. En considérant ce show-car on ne peut s’empêcher de se souvenir que la Renault 5 connût dès l’année de sa naissance une version électrique. Engagé depuis plus de 10 ans dans le développement de la mobilité électrique à grande échelle, pionnier en Europe, le groupe a dévoilé en janvier 2021 son plan Renaulution qui vise le million de moteurs électriques produits annuellement en France dès 2024. En attendant la version grand public de la nouvelle R5, on comprend sans effort l’intérêt du formidable buzz déclenché par ce partenariat avec Pierre Gonalons.

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