UN DÉFI. QUELS MOYENS ?
Infrastructures et solutions
2022-11-26T08:00:00.0000000Z
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Les Nouvelles Caledoniennes

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ÉLECTROMOBILITÉ
Les eurodéputés et les États membres de l’union européenne ont officiellement trouvé un accord, avant l’ouverture de la COP 27 en Égypte le 6 novembre, sur une législation qui prévoit la fin de la vente de véhicules neufs à moteur thermique à l’horizon 2035. En Métropole, on estime à 41 millions le nombre de véhicules en circulation en 2022. Les modèles électriques et hybrides rechargeables représentent plus de 2,4 % du parc total ; 1,5 % en ne considérant que les unités 100 % électriques. La marge de progression pour atteindre les objectifs gouvernementaux est grande. Elle l’est davantage en Nouvelle-calédonie où la part d’automobiles propres n’atteignait pas encore 1 % de l’ensemble des ventes en 2021. Devant le défi planétaire et local que représente la décarbonation, le schéma pour la transition énergétique de la Nouvelle-calédonie présenté en juin 2022 par l’ademe et l’agence calédonienne de l’énergie, passe par une réduction, d’ici à 2035, de 70 % des gaz à effet de serre comparativement à 2019, en parvenant notamment à augmenter le nombre de véhicules électriques à 18 500 en 2030, soit 50 % des ventes. Le coeur de la stratégie gouvernementale réside donc d’abord sur une extension forte et rapide du maillage du territoire en termes D’IRVE (Infrastructures de recharge de véhicule électrique), avec une implantation d’ici à 2030 de plusieurs centaines de points de charge de transit, entre 50 et 150 kw, sur les grands axes routiers, dans les zones d’activités commerciales et professionnelles, et dans les grands hubs de circulation (lieux Outre l’attachement des Calédoniens à leurs voitures thermiques, les obstacles à l’écomobilité ont été parfaitement identifiés : Il est également important que la réglementation concernant l’homologation des véhicules passe par un organisme de certification, et non uniquement sur la base des déclarations des constructeurs. Ce processus doit permettre d’harmoniser les normes environnementales sur les véhicules présents en Nouvelle-calédonie, et donc de limiter l’importation de véhicules polluants mais moins chers. Enfin, il est nécessaire de mettre en place un suivi de la pollution induite par les véhicules, car il n’existe actuellement en Nouvelle-calédonie aucune norme antipollution dans le code de la route et, lors des contrôles techniques, il n’y a pas de mesure d’émissions de polluants. La tâche est immense, les axes de réflexion sont nombreux. À terme, l’écomobilité représentera un gain substantiel pour le pouvoir d’achat des Calédoniens et elle participera à l’accession du territoire à son indépendance énergétique. Car il faut rappeler qu’en Nouvelle-calédonie, le transport représente presque un quart de la consommation d’énergie et 15,6% des émissions de gaz à effet de serre.
fr-nc